Carnet de route
La verve à Lise à Sion, bonne brise au sommet du Gran Van
Le 15/01/2023 par Lambert Pierre
Ce dimanche 15 janvier, un employé des remontées mécaniques de Chamrousse nous prévient aimablement et discrètement que la police municipale fait des rondes et que le début de notre itinéraire doit éviter les pistes de la station. Pendant le trajet depuis Bourgoin nous avait justement été contés les démêlés de deux skieurs avec certaines autorités dont l’un ne voulait pas obtempérer. Patrice et Jean Louis, nos deux encadrants, acceptent donc de faire le détour par le chemin d’été. Il n’y a pas de texte de loi autorisant cette répression fait remarquer ce dernier. Peut être, mais un arrêté municipal permet de verbaliser les contrevenants à une réglementation locale, il n’y a qu’à se rappeler les conditions d’accès heureusement restreintes au Mont Blanc depuis Saint Gervais ; les autres membres du groupe, Jean-Michel, Sébastien, Geoffrey, Vincent, Esteban et le Pierre qui roulerait sa bille sans mousser sur le papier s’il n’avait pas de tas belette ne regrettent pas l’emprunt de cet itinéraire qui porte bien son nom. En effet, nous déchaussons rapidement puisque seule la marche est possible, il n’y a pas assez de neige pour atténuer les irrégularités du relief.
Parcours trop plat, peu rentable mais lorsque nous surplombons le plateau de l’Arselle, nous apercevons au loin le mont Aiguille, sans aucune trace de neige, le Grand Veymont semblant lui plutôt saupoudré, le panorama est néanmoins superbe. Peu avant le lac Achard, nous pouvons reprendre une progression glissante alors que le ciel se couvre inexorablement, ce qui était attendu, la vue restant suffisante alors que nous atteignons le col de l’Infernet. C’est déjà moins le cas au col de la Botte et lorsque nous sommes au col des Lessines, nous voyons seulement la combe finale et une douce grêle se fait sentir : c’est curieux, cette forme de précipitation est habituellement violente.
Deux trois mettent les couteaux qui seront en fait rapidement enlevés, nous sommes cette fois vraiment dans une progression de ski de randonnée, avec de véritables conversions mais aussi des conditions qui se dégradent puisque nous voyons seulement à quelques mètres avant d’atteindre certes le grand vent mais aussi le petit Van (piège du faux gue, un vrai coup de bourguignon, je peux me permettre avec mes ancêtres anglais, nom (non) trompeurs), le premier nous exerçant aux rigueurs de la montagne, la température n’étant pas si fraîche en son absence. Il neige avant même que nous parcourions notre point culminant ; même si la visibilité est réduite, quelques arêtes aux alentours restent féeriques et majestueuses. Pas question de traîner, la descente sera lente puisque nous ne distinguons plus le col et que la mauvaise appréciation des reliefs rend la glisse plus sac à dés rapées et surtout l’équilibre plus vers tige nœud Arrêt. Patrice sauve un imprudent qui se dirigeait vers une corniche située juste à côté de l’itinéraire de retour, piège des nuages ou du brouillard. Peu avant notre retour au col, nous remontons quelques mètres puisque nous nous dirigions trop au sud après avoir failli longer la paroi nord de façon excessive, ce qui nous aurait placé en haut d’une forte pente encombrée de rochers. Plus tard, ce sera l’occasion de nous interroger sur la pertinence de notre ascension au-delà de cette altitude puisqu’en cas d’incident, nous étions à la fois incertains sur notre situation - Patrice ayant néant moins pu nous localiser à sa proximité, par-dix filles génies, une vrai plus value (un peu en avance pour le 08 mars, si vous vous souvenez, nous ne sommes pas dans un club anti-féminin) - et absolument invisibles. Nous étions cependant tout proches de la station, un secours n’aurait pas été trop compliqué ; cela fait cependant réfléchir car en se rappelant une course perturbée par la rupture d’un ligament croisé d’un de nos compagnons, nous étions revenus en lieu sûr en pleine nuit. Cette fois, il y a quand même eu la casse du ski de Geoffrey, en arrivant sur le domaine skiable, cela ne nous a cependant pas retardé...en ces lieux moins ostie(l)s, ben oui, c'est quand même dimanche.
Restons humbles en menthe Agne-au loup de mère à boire hâle à sans thé-R(u)miner lin therm-minable je démo de matin buvable, mêle assez deux la fosse grand-mère ou qu’on jugue et son dix corps dents. Comment se faire interdire de compte rendu en une phrase ?
Trois petits chats, Trois petits chats, Trois petits chats, chats, chats; chapeau de paille, chapeau de paille…
Désolé pour cet intermède digne d’une enceinte blue touth en station de ski.
Transis de froid, remonter à la croix de Chamrousse en se pressant est vraiment bénéfique. La plupart arrivent à dévorer un sandwich avant la descente finale qui nous pose finalement plus de problèmes d’orientation que le parcours libre !
Merci les encadrants, journée qui reste un excellent souvenir du fait de la solidarité dans le groupe et de la combativité induite. Telle une déesse ou même une femme, l’amante Anne reste superbe en toutes conditions.

