Carnet de route
Ô grands Maths, Eh ! Passons la formule contre paître, hic !
Sortie : Col du Passon (COMPLET) du 23/02/2020
Le 23/02/2020 par Lambert Pierre
Dans cet ensemble en théorie sans intersection étaient inclus Pierre et Evelyne Allain, encadrants, et deux trinômes en quelques sortes : Bernadette, Patrice, Alain, d'une part et Julien, Bernard et un autre élément en rotation d'autre part ; chaque terme avait bien son (co)efficient équipement. Deux ou trois cordes dans ce cercle à géométrie variable mais un bar y centre bien à l’intersection des moments de cette journée.
Si on fait la projection en surface plane de notre courbe initiale de déplacement, un vecteur puissant nous mena par translation au départ de la randonnée proprement dite : la somme des points de notre graphe fut ensuite, par approximation, une sinusoïde jusqu’à l’approche du glacier d’Argentière. La neige n’était alors pas transformée (de Fouri(e)r, non, le jeu de mot est même inférieur ou égal à certaines notes en algèbre). Se devinaient avec de vagues formes polyédriques la crête des Droites et des Courtes, l’aiguille de Triolet et le mont Dolent. Symétriquement à l’axe de la vallée, un mont em-Buet était également tronqué par les nuages et surtout masqué par les sommets nord des aiguilles rouges (inéquation sans solution). Après une brève ascension en rive droite, nous déchaussâmes pour progresser de façon exponentielle sur un segment de neige dure à la pente plus soutenue : ainsi n(o)us pouvions conjecturer, par analogie, un rapport d’homothétie entre la tour des Courtes et la dent du Géant pourtant non visible ; la base de ces deux polygones dans une représentation à une dimension est différente, mais elles confèrent toutes deux un caractère grandiose aux courses dans le massif. C’est la Verte qui est sur la droite passon par le col du Passant et l’aiguille du géant. La pointe Walker et l’aiguille du Passon appartiennent à la parallèle croisant en son milieu le segment délimité par les points nommés les droites (c’est complexe les maths!).
Patrice fit la tangente par une diagonale à notre trajectoire croisant l’axe désordonné de nos conversions, ce qui lui permit de faire des photos de notre groupe sur fond de grandes Jorasses qui tendaient elles aussi vers l’infini voilé. Lorsque nous arriverons au col, un des membres du groupe proposera de la Chartreuse mais c’est bien le thé au rhum de Pythagore qu’illustrait notre vaillant photographe. Un autre chasseur d’image, qui ne ramenait pas non plus sa Pomme nous a lui aussi transféré de superbes clichés dont la somme égale le fruit d’une suite d’efforts à rythmes et tiques croissants et par suite une addition de merveilleux souvenirs. Leur fonction non dérivée permet presque la récurrence intégrale de ces moments près-cieux (la grandeur de ces espaces infinis…) ou pas que sportifs. Outre le penseur et doux Agneau qui mesurait des pressions au sommet du Puy de Dôme, autre et craint massif, le comité de rédaction remercie également Pierre Desproges pour sa parodie de la démonstration de a carré plus b carré, san’s qui, ça n’aurait pas eu le même effet. Il faut parfois avoir plusieurs cordes à son Arc, même s’il s’agissait de la vallée de l’Arve. Nous apercevons au loin un triangle vaguement isocèle, la pointe percée.
En contrebas du col, nous avons chaussé les crampons et fixé cette fois les skis sur les sacs avant de troquer un bâton contre un piolet. Malgré la possibilité d’encordement, cette mesure n’a pas été mise en œuvre et on peut s’interroger a posteriori sur la pertinence du portage de cordes qui restent finalement dans les sacs ; il n’y avait cependant pas de crevasse dans cette dernière partie de l’ascension. Arrivés au col, la surface en est plane, l’aire assez vaste pour les deux trois ensembles disjoints du système. La vue est magnifique vers le Buet et les sommets qui gardent ses flancs est. Vue sur le lac de Barbarine, le pic de Genepy ; certains lui ont cependant préféré l’exploration d’un flacon de Chartreuse, est-ce la proximité de l’aiguille du Moine bien qu’il s’agisse d’un massif distinct ; l’aiguille du Goûter est dans les nuages mais le palais reste conquis.
Notre descente commence par quelques mètres de pente particulièrement raide et se poursuit dans une neige plutôt agréable toute comme la vue sur les reliefs épineux du glacier du Tour, au bleuté étincelant lorsque le soleil refait régulièrement son apparition. Même en perdant de l’altitude, l’immensité donne à cette course un caractère majestueux. Avant d’arriver au village du Tour, un passage dans les bois impose quelques derniers efforts de concentration pour résoudre cet agréable problème de géométrie.
Avant de nous séparer, attablés sur une terrasse embaumés de mets odorants, nous partageons quelques souvenirs et autres perspectives de sorties.
Néanmoins, quel contraste avec deux sorties récentes s’achevant par le partage d’un gâteau préparé par l’un des membres du groupe. Nous n’avons même pas mangé ! De toute façon, l’un de nous n’allait pas faire la navette avec le bus qui nous ramena par la suite au pied des grands Montets. Il ne viendrait pas à l’idée de transporter un met délicat tassé dans un plat au fond du sac.
Comblés par cette merveilleuse sortie, nous n’avons qu’une hâte, rassembler les membres du groupe et repartir à l’assaut de ce monde extraordinaire.




