Carnet de route

Selle du Puy Gris contre cols du Gleyzin

Sortie :  Cols du Gleyzin du 12/03/2016

Le 12/03/2016 par Lambert Pierre

le 08 mars était une journée internationalement dédiée aux femmes ; le samedi qui suivit permit peut être au CAF Nord Dauphiné de célébrer cet hommage à sa manière. En effet, le groupe se rendant initialement aux cols du Gleysin comportait une seule femme, mais quelle femme ! Non, il ne s'agit ni de déclaration ni d'exagération mais l'occasion est trop belle de rappeler les exploits sportifs féminins : considérez par exemple la première ascension féminine de Chomolungma par l'himalayiste asiatique Junko Tabei en1975, un p'tit bout de femme de rien du tout sur des photographies ce qui valorise encore sa performance. Rapportons les faits à leur juste mesure, Catherine nous a offert ce jour une démonstration d'ascension facile puis celle d'un ski hors-piste parfaitement maîtrisé : caracolant en tête ou presque jusqu'à la fin de la montée, puis, légère, engagée...Ses activités au sein de l'ASPTT nous rappellent l'implication de cet organisme dans les sports de montagne et la multiplicité des approches de cet univers extraordinaire.

Etaient donc présents : Michel et Bruno, encadrants, Catherine, Jacques, Patrice, Fred, Nicolas et Pierre.

Il faudrait aussi dédier cette sortie à la personne qui n'a pas pu venir, le groupe étant déjà complet ; grâce au minibus de Bruno, nous étions tous ensemble lors du trajet routier, ce qui n'empêchait pas les conversations d'aller bon train, plutôt par rangée, du moins jusqu'à l'entrée dans la vallée des Villards : nous nous retrouvons face au col du Glandon parfaitement dégagé alors que roulions jusque là sous un ciel couvert ; l'effet est immédiat, l'habitacle est traversé par un seul élan, celui de l'objectif du jour. Patrice repère évidemment un autre véhicule d'un groupe qui pourrait bien venir visiter la montagne avec nous mais nous trouvons juste la place de nous garer à proximité du départ proprement dit.

Après un court passage boisé, pendant lequel les oiseaux annoncent le printemps, l'objectif est enfin visible sur fond de ciel pur mais la première partie du parcours bien peu pentue ; une énorme coulée en rive gauche indique évidemment l'itinéraire à ne pas prendre ; à mi-parcours s'offre à nous la possibilité de ne plus aller aux cols du Gleysin mais d'envisager la selle de Puy gris ou le col de la grande Valloire ; Michel est un des premiers à soumettre cette possibilité, de concert je crois avec Catherine ; un vote est organisé, 3 pour, 3 abstentions, sans doute expression des plus modestes qui craignent peut être de ralentir le groupe puisque la dénivellée est alors plus importante ; en revanche, la neige sera meilleure à la descente puisque moins exposée au soleil. De ce fait, le groupe s'étale un peu et tous ont apprécié le merveilleux point de vue sur les aiguilles d'Arves, la Meije, le Pavé, l'Etendart, les Pics Bayle et Blanc et sans doute l'aiguille du plat de la Selle qui émerge derrière le dôme de la Lauze; un petit bout de Mont Blanc apparaît derrière la crête du Charmet des aiguilles ; le vent, froid mais sans plus, nous autorise à déjeuner en ces lieux ; le calme est également propice à la contemplation de ces merveilles ; un groupe est monté par le sud et on voit aussi la trace de ceux qui allaient au pic de la grande Valloire par sa face nord. Patrice est un des premiers à redescendre afin de filmer nos prouesses (oui, oui, l'équilibre est aussi une prouesse quand la technique est mauvaise, je parle de ma médiocre prestation qui n'a gâché en rien cette merveilleuse journée). Un versant longtemps préservé du soleil nous a permis de faire huit traces de front avant de déguster (ou d'affronter) un couloir dont la pente était d'un peu plus de 30 degrés, les moins expérimentés sont déçus de sa modestie. Quelques membres du groupe sont heureusement restés très solidaires et ont acceptés de chuter, hélas, Catherine n'a pas partagé cette invitation.

Après avoir déchaussé, Michel, Patrice et Nicolas se rendent à l'église à une allure de marathoniens et lorsque nous passons la commande des boissons, non loin de l'église évidemment, on perçoit la différence d'expérience entre les encadrants : ceux qui ont commandé un demi sans autre précision sont un peu déçus alors qu'à la table d'à côté, ils ont bien une « pression ».

En arrivant à Chambéry, il est tenté une traversée de la ville en raison d'une régulation du trafic qui doit s'effectuer dans une seule voie de circulation ; à proximité de l'hôpital (en venant de l'autoroute), Michel nous montre un « truc », le parking des ducs, qui permet de se retrouver de l'autre côté du parc en évitant les ralentissements urbains déjà conséquents un samedi soir. Est-ce l'embouteillage qui altère les performances du groupe mais une blague peu galante vient brièvement troubler l'hommage initialement rendu aux femmes pendant cette sortie.

Malgré une hétérogénéïté certaines des performances au sein du groupe, l'objectif a été facilement atteint, le groupe a fait preuve de cohésion et la journée restera un excellent souvenir magnifié par un temps superbe et des photographies en majorité prises par Patrice . Un grand merci à tous.