Carnet de route

La dernière délacée z'on dé-skie

Le 08/05/2022 par Lambert Pierre

En ce jour de commémoration, on peut aussi célébrer l’esprit sportif et la fraternité de façon moins cérémoniale, sans tambour ni trompette en quelques sortes. La programmation du minage de la corniche du col du Glandon, encore très impressionnante lorsque nous partîmes à pieds en contrebas, vers 1700 m, prévu le 12 et 13 mai, était peut être le reflet de notre enthousiasme explosif ? Les cyclistes vont nous remplacer sans tarder ou plutôt se joindre à ceux qui troquent les cales hautes contre des lacets.
Le tour des aiguilles de l’Argentière était l’intitulé sur la feuille de course. Pour certains, ce fut aussi un tour de chant, rythmant la progression sur les pentes remontées. Il n’y a pas que l’Emile lit(er)aires et les casses-pompon qui meublent ainsi de tels efforts.
Les participants ? Exceptionnellement, les encadrants ne seront pas nommés les premiers car Bernadette, elle est très chouette, comme chantait Nino, puisqu’elle a payé la tournée (sobre en alcool) du retour, évoquant son anniversaire tout récent ; c’eût plutôt à nous de préparer un accompagnement gars trop...non , raté.
Eric et Philippe ont donc ajouté cette dernière sortie initialement non programmée lors de l’édition des collectives, encadrant complètement le début et la fin. Agnès nous a fait aussi l’honneur de compter par minou. Bruno No No No No No, à la différence de Leporello, nous a aussi conduit avec joie au départ de la randonnée (Notte e Giorno Faticar), et nous étions également avec Don Jean Michel. Pierre-Lo et Pierre-La, paire qui roule à deux gamins.
Alors un peu de portage pour commencer, ne vous déplaise, car après avoir fait danser les skis sur les sacs, soudain les skieurs frissonnent, car les belles aiguilles d’Arves, font une courte apparition (pardon Jacques). En effet, grâce à cette contrainte qui selon certains pouvait ternir cette sortie, c’est au moment de chausser les skis, et donc de se retourner pour considérer l’ensemble du groupe que l’on peut admirer par delà le col du Glandon, l’aiguille de l’Epaisseur et l’aiguille d’Arves septentrionale, enrubannées de brume.

Halte, disait Prof, je crois qu’il est arrivé malheur à notre belle princesse ! Seuls des auteurs masculins ont été cités mais rattrapons nous en évoquant ces merveilleuses interprétations de Ces arias et vos rassurants choix musicaux personnels. De toute façon, l’esprit a plutôt tendance à s’évader si l’ascension n’est pas trop technique.

Le ciel jusque là nous était apparu sans voile ce qui n’avait pas empêché Eric de porter son traditionnel bonnet, avant d’arriver dans un vallon débonnaire, au bon air, l’objet cas-(que)-quête apportant une meilleure protection. Assumant le rôle jusqu’au bout, c’est lui qui, plus loin, trace dans la couche de neige fraîche alors que des plaques se sont manifestement décrochées depuis le col de la croix.
Suivant ensuite la partie ouest de la crête de la Marmottane, nous nous retrouvons sur le rocher Armorié duquel on peut bien sûr admirer, outre les aiguilles de l’Argentière et le bec d’Arguille, le versant sud du massif du Mont Blanc mais aussi le Rocher Blanc, rocher Badon, et bien sûr  à nouveau celles de l’Epaisseur et la septentrionale d’Arves, avant qu’elles ne disparaissent définitivement dans les nuages. Le col de la combe Madame est aussi beau d’ici que depuis le vallon du même nom, évoque également des émotions plus intenses.
Pour accéder à la brèche d’Argentière, petite descente qui commence par une pente d’au moins 35°, dont on profite volontiers même si la neige est déjà lourde et nous impose d’avoir un nez, car de rigueur. La remontée nous confirme que la sortie sera brève tellement la chaleur transforme l’eu-terrain. La descente finale n’est pas seulement celle de la journée, c’est vraiment l’ultime de la saison.
Cependant, pas d’amertume puisque les sommets et reliefs restaient superbes. Est-ce le point de vue des contemplatifs prêts à monter qu’elle que soit la descente ?
Et cette fois, il a bien fallu, après un casse croûte entre planches et des vaches – seuls des chamois furent en fait aperçus au petit matin avant quelques traces de rongeurs aux abords des lacs encore enneigés - il a bien fallu délacer les chaussons sans paumes adhésive, les jeux de mots sont eux aussi sur la fin…

Si cela pouvait aussi être celle de l’opposition des deux irréductibles bons skieurs dont le sac serait trop exigu pour promener l’Incas que l’on n’a jamais vu.

Pour les photos, le lien direct est https://cafnorddauphine.ffcam.fr/index.php?alias=detail-phototheque&collection=phototh:6unl2yetpnq

à l'année prochaine

 







CLUB ALPIN FRANCAIS NORD DAUPHINE
CLUB ALPIN NORD DAUPHINE
MAISON DES ASSOCIATIONS
2 RUE DE FUNAS
38300  BOURGOIN JALLIEU
Contactez-nous
Tél. 04 69 31 62 19
Permanences :
jeudi 18h-19h30
Activités du club